Pas d’annulation de charges, classés non essentiels, ils ont de sentiment d’être les seuls à « payer le prix de la crise sanitaire ». Près de 200 restaurateurs, vignerons, hôteliers, torréfacteurs, gérants de discothèque et autre « professionnels de la convivialité » se sont rassemblés devant la préfecture d’Angers, jeudi 10 décembre, pour manifester contre la fermeture de leurs établissements.
« Zéro recettes = zéro charges », lance une femme dans la foule. Sur un fond de musique pop, ils étaient près de 200 professionnels de l’hôtellerie réunis devant la préfecture d’Angers, jeudi 10 décembre, de 11 h à midi. Certains sautillaient en rythme pour lutter contre le froid. Certains chantonnaient. Si la manifestation est pacifiste, les revendications sont là.
Pas d’annulation de charges, classés non essentiels, ils ont de sentiment d’être les seuls à « payer le prix de la crise sanitaire ». C’est en tout cas ce qu’a déclaré François Taillandier, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) du Maine-et-Loire.
« Nous voulons être indemnisés pour pouvoir être en mesure de rouvrir. » Au micro, Nathalie Busson, Présidente du Club Hôtelier d’Angers lance : « Macron, les comptes ne sont pas bons. Vos aides sont des mesurettes. On ne paie pas les charges d’une entreprise avec seulement 1 500 €. »
Tous ont été invités à prendre la parole librement au micro. Floriane, jeune employée de restaurant, déclare : « Je veux être serveuse depuis l’âge de 8 ans. J’ai lutté contre tous les avis par amour du métier. Ce n’est pas juste servir un plat, c’est apporter de la joie. C’est la France pour tout ce qu’elle représente. La convivialité, la bonne humeur, les rencontres. J’espère que 2020 ne ruinera pas mon rêve. » Elle est largement applaudie par ses confrères, avant de se fondre dans la foule.
À quelques mètres d’elle, Tony Lanniel, employé de l’entreprise Grain de café, à Saumur, a enregistré une perte de 70 % de son chiffre d’affaires avec la fermeture des cafés et restaurants. Marie et Didier Barbin sont aussi au rendez-vous. Restaurateurs depuis dix ans à Angers, ils ont repris un deuxième établissement il y a quatre ans. « C’est catastrophique ce qu’il se passe, on a épuisé notre trésorerie, explique Didier Barbin, 62 ans. C’est carrément notre retraite qui s’envole. On pensait vendre dans deux ans, mais tout est remis en question ».
Posté par : Ouest-France le 11/12/2020 42 vue(s)
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